Le rendez-vous semble être passé inaperçu. Le 18 décembre 2019, à 18 h 15 précises selon son agenda, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a rencontré Yves Perrier, directeur général d’Amundi et également président d’honneur de l’Association française de gestion (AFG), le principal lobby des gestionnaires d’actifs. En pleine réforme des retraites, pourquoi cet entretien a-t-il été programmé et sur quel(s) sujet(s) portait-il ? Que se sont dit les deux hommes et leurs collaborateurs respectifs ? Les questions fusent, forcément, alors que les gestionnaires d’actifs, à l’image de BlackRock (lire l’épisode 12 de la saison 2 des Conseillers), espèrent le développement de l’épargne retraite supplémentaire, déjà rendue plus attractive par la loi Pacte. Selon le cabinet de Bruno Le Maire, interrogé par Les Jours, cette réunion a été l’occasion d’« un tour d’horizon global de la situation économique et financière au niveau national et international. Le ministre a également fait part à Yves Perrier de ses projets dans la finance verte. » Mais il n’aurait pas été question d’épargne retraite. Il faudra se contenter de cette réponse. L’activité des lobbies auprès de l’exécutif n’est soumise à aucune règle de transparence.
L’encadrement du lobbying n’a guère plus de dix ans en France. Un premier registre avait été créé en 2009 à