De Montpellier
Pas de blast, pas de fuites majeures. La maison socialiste teste quasi au quotidien la solidité de ses fondations. Ni la défaite de Manuel Valls, ni la vague Emmanuel Macron, ni les coups de tatane répétés de Jean-Luc Mélenchon n’ont, pour l’heure, provoqué de dégâts irréversibles. Mais à l’intérieur de l’édifice PS, chacun sait, au fond de soi, qu’un brusque effondrement reste possible. Surtout si Macron se hissait au second tour de la présidentielle pour réaliser un hold-up politique dévastateur à gauche.
Dans l’Hérault, la force d’attraction du candidat d’En marche se traduit en deux chiffres : le cap des 4 000 adhérents – mais l’adhésion est gratuite – vient d’être franchi, contre 1 300 à 1 700 pour le Parti socialiste (selon les décomptes) et 85 comités locaux ont été créés. Des militants encartés PS ont aussi rejoint le mouvement de l’ancien ministre de François Hollande. Mais rien de massif. Idem pour les élus socialistes. Seule une poignée de maires de petites villes affichent ouvertement leur soutien à Emmanuel Macron. Pour l’instant.
Dans cette drôle de guerre de l’hiver 2017, chacun s’observe, sans trop se parler. L’appareil socialiste a bien identifié l’immense menace électorale mais ne veut manifester aucun signe d’inquiétude, façon vieille force tranquille. Hussein Bourgi, secrétaire fédéral du PS de l’Hérault, estime qu’une vingtaine de militants et d’élus ont rejoint En marche.