Comment survit-on à la présidence de Trump ? Dante, Aline, Joe, Martha, ces habitants de Chicago que Les Jours ont suivis pendant la campagne, organisent à leur manière une forme de résistance. Chaque semaine, l’un d’entre eux nous donne des nouvelles d’Amérique.
«Laissez-moi tout d’abord vous dire que je ne suis pas moi-même couvert par l’Obamacare. Mon père est fonctionnaire et je bénéficie encore de son assurance pour quelques années. Mon frère, ma sœur et leurs enfants, par contre, dépendent de l’Obamacare pour le moindre soin de santé. Mon frère a 37 ans, il est actuellement sans emploi, et ma sœur est gérante d’un magasin, elle aura 40 ans en mai. Si l’Affordable Care Act (ACA, la loi sur les soins abordables) n’avait pas été votée fin 2009, ils n’auraient absolument aucune assurance santé.
C’est important, car tous deux ont divers soucis de santé. Ils sont tous les deux diabétiques et ont dû se faire admettre à l’hôpital plusieurs fois au cours des dernières années. Mon frère a aussi eu des problèmes au genou, à cause des nombreuses opérations qu’il a subies pendant les dix dernières années. Sans l’Obamacare, il est tout à fait probable que leur santé se serait davantage détériorée, et qu’ils auraient contracté plusieurs milliers de dollars de dette.
Ma grand-mère dépend aussi des prestations sociales, qui seront peut-être supprimées par Trump. Elle a une tension élevée, et on lui a récemment diagnostiqué une démence.