Dante, étudiant à Chicago, hait Trump. Mais il déteste encore plus Mike Pence, qui deviendrait Président en cas d’« impeachment ».
Apprenti journaliste sportif, Dante a 20 ans. Il habite à Englewood, dans un quartier noir très défavorisé de Chicago « miné par les crimes, la pauvreté, [où] il y a des trous dans les trottoirs, des gravats. Les maisons sont en mauvais état, personne ne les répare. Et même à l’école, on ne se sent pas à l’abri », raconte-t-il. « Moi, c’est simple : je porte un bonnet, je suis noir, pour la police, je suis un dealer », expliquait-il avant l’élection présidentielle. Dante se sent héritier de « toute une histoire de brutalités policières contre les Noirs ». Fils d’un vétéran, il pense qu’il faudra de longues années avant de se débarrasser du « racisme systémique » qui structure l’histoire des États-Unis. « Avec l’élection d’Obama, mes parents, qui sont nés dans les années 1950, ont vu quelque chose qu’ils n’auraient jamais imaginé voir de leur vie, disait-il à l’automne. Mais Obama n’a pas changé grand-chose dans nos vies. » Dante n’était pas emballé par Hillary Clinton pour qui il a finalement voté, mais il était extrêmement inquiet de la popularité de Donald Trump, un homme qui, « quand il dit “Make America great again”, pense “Make America white again” ». Après son élection, il est resté « sous le choc ».
Dante, étudiant à Chicago, hait Trump. Mais il déteste encore plus Mike Pence, qui deviendrait Président en cas d’« impeachment ».
L’incapacité de Donald Trump à abroger l’Obamacare est, pour Dante, le symbole de ce que sera sa présidence : un échec.
Ils détestaient Bush ; c’est pire avec Trump. Dante, étudiant de Chicago, raconte le calvaire des Africains-Américains.