«Aie confiance ! » Comme le serpent Kaa tente d’envoûter Mowgli, Aurore Bergé ne cesse de répéter son mantra de la confiance pour achever l’examen du chapitre de la loi « climat et résilience » (lire l’épisode 1, « La loi climat en quête d’un “deep impact” ») dont elle est la rapporteuse : « consommer ». Les parlementaires ne sont pas tous partants pour cette séance d’hypnose. Mais quand la majorité La République en marche (LREM) et Modem tente de s’émanciper, il faut lui couper les ailes fissa. Démonstration en trois temps. Nous en sommes au quatrième jour des débats, il s’agit, avec les articles 4 et 5, de faire passer la publicité dans l’ère de la transition écologique. Ce jeudi, une petite bise se lève sur l’hémicycle sur laquelle Aurore Bergé, ancienne du secteur, va devoir naviguer. On discute alors de l’article qui prévoit d’interdire les pubs pour les énergies fossiles. C’est peu, au regard de ce que souhaitait la Convention citoyenne pour le climat. Celle-ci demandait de réguler la réclame pour « réduire les incitations à la surconsommation », en créant « une sorte de loi Évin sur le climat » qui aurait interdit les produits les plus polluants. Dans le viseur, il y avait en particulier les grosses voitures, épinglées par les ONG, comme Les Jours le racontaient dernièrement (lire l’épisode 17 de l’obsession SUV qui peut, « Le SUV, ce gros fils de pub »).
Sur l’aile gauche de l’hémicycle, on tente vaillamment d’élargir le panier des interdictions.