À l’occasion de la discussion à l’Assemblée nationale sur la loi travail, le comportement passif des députés La République en marche (LREM) a été beaucoup critiqué. Comme 20 Minutes l’a remarqué, ces nouveaux parlementaires ont été traités par leurs petits camarades de l’opposition de « béni-oui-oui », de « moutons de Panurge », de « pitres », de « députés godillots », etc. Autant vous dire que, quand la loi « moralisation », adoptée la semaine dernière par le Sénat, est arrivée à l’Assemblée nationale, notre principale interrogation a été : vont-ils se comporter de la même façon ? A priori, l’occasion était idéale pour montrer qu’En marche incarne un renouvellement des pratiques. Ce texte, emblématique pour la nouvelle majorité, ne dénonce-t-il pas des mauvaises habitudes, notamment clientélistes, des parlementaires des « vieux » partis ? C’est donc remplis de bienveillance que nous avons décidé d’observer à la loupe le comportement des députés LREM à l’occasion de deux événements cette semaine : l’audition mardi de Nicole Belloubet, la ministre de la Justice, et l’examen du texte en commission des lois, mercredi en journée et dans la nuit.
Et puisque nous sommes bienveillants, commençons par les points positifs. Les députés En marche ont été beaucoup plus actifs que pour la loi travail. La présidente de la commission des lois et rapporteure LREM,