Grâce à Macron, les riches sont plus riches. Suppression de l’ISF, baisse des impôts sur le capital… Les Français les plus fortunés vont payer beaucoup moins d’impôts en 2018. Mais que vont-ils faire de tous ces milliards ainsi économisés (quatre, selon les calculs du ministère de l’Économie) ? Miser sur le financement de start-up innovantes, comme le voudrait le président ? Ou, au contraire, le garder bien au chaud dans des placements sans risque ? Cette dernière option serait du plus mauvais effet pour une majorité qui se défend d’avoir fait un « cadeau » aux plus hauts patrimoines et assure que sa politique vise à « libérer » l’épargne pour financer les PME. Pour éviter un tel scénario, les députés En marche ont une stratégie : mettre la pression sur les intermédiaires financiers. Et, pour les inciter à mieux « flécher l’épargne des Français », ils avaient organisé ce lundi « le grand rendez-vous de l’investissement productif ». Mais la Macronie est-elle vraiment capable d’entrer dans un rapport de force avec le monde de la finance pour le contraindre à changer ses pratiques ?
Le paradoxe tient en la personne d’Amélie de Montchalin, leader de la majorité au sein de la commission des finances de l’Assemblée nationale et organisatrice de cette journée. Lors des discussions parlementaires sur la suppression de l’ISF (lire