Oui, il a beaucoup plu ces derniers jours à Paris. Bien sûr, aucun record de température n’y a été battu. Mais, au risque de décevoir les utilisateurs des hashtags #secheressemoncul et #caniculemoncul sur les réseaux sociaux, le mois de juillet devrait être le mois le plus chaud jamais enregistré sur la planète, d’après l’Organisation météorologique mondiale. Il a fait 52°C en Chine, 48°C en Sardaigne, les incendies se multiplient dans les pays du pourtour méditerranéen, la température médiane quotidienne de la surface de la mer a battu son record avec 28,71°C, suivie par celle de l’Atlantique Nord, avec 24,9°C. Pas étonnant que Betty de Wancker envisage désormais à haute voix de quitter la dalle des Olympiades, dans le XIIIe arrondissement de Paris, pour cause de canicules à répétition (lire l’épisode 2, « À Paris, on crève de chaud à en mourir »). À l’inverse, pas question pour Christine Ledroit de retourner dans son Anjou natal. Sa famille l’y encourage pourtant, de peur qu’elle ne finisse cuite chez elle. Mais il lui reste une bataille à mener avant de se résigner : celle des volets dont son logement est dépourvu. Car à force de gymkhana devant ses fenêtres, elle craint de passer un de ces quatre par-dessus la rambarde. Christine Ledroit, 70 ans, vit porte Dorée, dans le XIIe arrondissement, dans un deux pièces de 34 mètres carrés, au septième et dernier étage d’un ensemble d’habitations à bon marché (HBM), ces logements sociaux de l’entre-deux-guerres qui ceinturent Paris, les ancêtres des HLM.