Un mois pile après la mort de Nahel M. et les émeutes qui l’ont suivie (lire l’épisode 1, « Nahel M.: les tremblements de Nanterre secouent les quartiers »), un agent en poste dans la capitale décrit aux Jours l’état d’esprit qui secoue la police : « C’est un mouvement de déception, de ras-le-bol et de colère. Ils nous ont usés jusqu’au bout, alors on est malades. » Et depuis une semaine, ils seraient nombreux à l’être. « Il y a environ un millier de policiers en arrêt maladie, surtout dans le Sud mais aussi en Île-de-France », nous affirme Éric Henry, porte-parole du syndicat majoritaire et très droitier Alliance. D’autres effectifs ont préféré se mettre en « code 562 » : cela signifie qu’ils limitent leur activité aux missions essentielles et urgentes. Si l’ampleur de cette mobilisation est difficilement quantifiable
Parti de Marseille, le mouvement se propage désormais à la région parisienne.