Et le compteur s’est arrêté à 122 670 inscrits. Ce lundi matin, au lendemain de la clôture des inscriptions à la primaire écologiste, plus verte était l’ivresse. « Quand on évoquait cet ordre de grandeur début juillet, les gens rigolaient presque ! », se réjouit Quentin Guillemain, coprésident de l’organisation de la primaire et porte-parole de la candidate Delphine Batho. De vie d’écolos, cela ne s’était jamais vu. Le record précédent avait été atteint en 2011, avec 33 000 inscrits qui avaient élu Eva Joly contre Nicolas Hulot. Dix ans plus tard, le nombre de sympathisants voulant prendre part à la désignation du candidat pour l’élection présidentielle de 2022 a donc triplé. « C’est un signal parmi d’autres du dynamisme de l’écologie politique qui a acquis une visibilité dans le débat public, note Simon Persico, chercheur spécialiste de l’écologie politique à Sciences-Po Grenoble. Et c’est d’autant plus remarquable que cela se produit avec un temps réduit de mobilisation, à la sortie de l’été. Deux semaines de visibilité depuis la rentrée, c’est peu. Qu’est-ce que cela aurait donné avec deux semaines de plus ? »
Depuis la création du parti Les Verts en 1984, transformé en Europe Écologie - Les Verts (EELV) en 2010, la primaire est la règle chez les écolos pour désigner le candidat à l’élection présidentielle.