Le temps a paru s’étirer comme un chewing-gum. Et finalement, il arrive, Yannick Jadot, sortant de la cabine de la péniche Metaxu, amarrée le long du canal de l’Ourcq à Pantin, en Seine-Saint-Denis, où des dizaines de médias l’attendent, entassés à fond de cale depuis une bonne demi-heure. Et au lieu de parler, il applaudit, signalant à ses soutiens qu’il vient de gagner la primaire écologiste. « Yannick ! Yannick ! », scandent-ils de l’arrière d’une forêt dense de caméras et de perches. Mais enfin, le sourire de Matthieu Orphelin, à la gauche du désormais candidat à l’élection présidentielle, est un peu crispé. Et comme tout le monde se rue vers l’échelle de sortie pour se rendre au Dock B, immense bar-restaurant situé à cinquante mètres, où les organisateurs de la primaire viennent de livrer les scores de ce second tour en ligne, Damien Carême, que Les Jours interpellent dans la cohue
C’est donc à touche-touche que vient de se solder le duel entre les finalistes de la primaire écologiste. 104 772 inscrits ont voté, portant la participation à 85 %, à 51,03 % pour l’eurodéputé Europe Écologie - Les Verts (EELV) contre 48,97 % pour l’économiste Sandrine Rousseau. Il y a 2 112 voix d’écart entre les deux. Sur la péniche Metaxu, il y a eu comme un coup de chaud.