«Je ne veux rien avoir à faire avec cette affaire. Je veux qu’on me laisse tranquille. » Comme une lettre de rupture à retardement, Nawal a écrit ces mots à la cour d’assises spécialement composée. C’est clair : elle ne viendra pas témoigner. Il y a sept ans encore, la Molenbeekoise visitait des appartements bruxellois au bras de son fiancé, Mohamed Abrini.
Nawal et Mohamed se fréquentent depuis 2007, quand il n’est pas incarcéré pour vol. « Depuis qu’il est sorti, notre relation est plus intense », confie la jeune femme aux policiers belges en juin 2015, alors qu’Abrini est aux abonnés absents, soupçonné
Le 19 septembre 2015, il n’y a pas de mariage. On évoque un manque d’argent pour expliquer l’annulation. Les amoureux ne cessent pas de se fréquenter pour autant, même si Mohamed Abrini, accusé d’être en pleine préparation des attentats, se fait plus distant. Dans l’après-midi du 13 novembre 2015, Mohamed
Debout dans le box, le 11 janvier 2022, il a lui aussi refusé à demi-mot de parler de son ex-fiancée. « Ce qui s’est passé entre cette jeune femme avec qui je devais me marier et moi, c’est ma vie privée, a-t-il dit en gardant difficilement son calme. Moi non plus je ne voulais pas qu’elle vienne au procès. » Est-ce un résidu de respect pour cette relation passée qu’il exprime, de la pudeur ou simplement la gêne que l’on éprouve à évoquer, devant des centaines de personnes, une ex à qui on avait promis la Lune ?

Nawal n’est pas la seule ex de ce dossier. De ce que l’on sait, sur les trente-trois hommes impliqués dans ce dossier