Tout l’été, « Les Jours » vous plongent dans un autre monde, celui de la justice française de 1973. Du lundi au vendredi à midi, nous publions des extraits des minutes correctionnelles du tribunal de grande instance de Paris d’il y a tout juste un demi-siècle. Un regard sur les délinquants du passé avec les mots de l’époque (lire l’épisode 1, « La délinquance, c’était mieux avant ? »). En accès libre.
«Prévenu : Philippe Delrieu, né le 2 janvier 1941 à Damas, en Syrie, marié, quatre enfants, machiniste, demeurant 7, rue du Bois des Dames à Saint-Maur-des-Fossés, dans le Val-de-Marne, de nationalité française.
Attendu que Delrieu a été cité directement à la requête du ministère public sous la prévention d’avoir, à Saint-Maur, le 10 février 1972, porté des coups et fait des blessures à la dame Delrieu Hélène. Attendu que des documents de la cause, des débats et de la déposition de la dame Delrieu à l’audience, il ressort que Delrieu, dans les circonstances de temps et de lieu sus indiqués, a frappé sa femme de deux gifles au cours d’une discussion ; que la dame Delrieu a subi de ce fait une incapacité de travail inférieure à huit jours ; qu’il convient donc de disqualifier en contravention de violences légères le délit de coups et blessures volontaires retenu dans la prévention et d’en déclarer Delrieu convaincu et coupable.
Le tribunal disqualifie en contravention de violences légères le délit de coups et blessures volontaires retenu dans la prévention et déclare Delrieu convaincu et coupable ; condamne Delrieu à la peine de 500 francs d’amende. »