Ce fut juste comme un murmure, qui a brutalement effacé les murs de la cour d’assises entourés d’une armée de gendarmes, pour renvoyer tout le monde brutalement à la rue Nicolas-Appert et au cauchemar sanglant de janvier 2015. Soudainement, ce vendredi matin, toute l’assistance du procès a quitté des yeux les débats pour frénétiquement consulter les portables. Une attaque vient de se produire juste devant l’immeuble qui hébergeait Charlie Hebdo.
Les locaux abritent toujours la société de production Premières lignes et ce sont deux de ses salariés en pause cigarette, une femme et un homme, qui ont été attaqués par un homme armé d’un hachoir. Si les deux victimes étaient en état d’« urgence absolue », « leurs jours ne sont pas en danger », a indiqué le Premier ministre Jean Castex lors de sa venue sur les lieux. « L’auteur principal » a été interpellé par la suite, a annoncé Jean-François Ricard, le procureur du Parquet national antiterroriste, qui a été saisi. Une autre personne a également été arrêtée et placée en garde à vue. Selon Luc Hermann, le codirigeant de Premières lignes, les deux salariés ont été « vraisemblablement attaqués par hasard ». Mais pour Jean-François Ricard,