L’affaire avait plombé la campagne présidentielle de 2017. À la suite de révélations de presse sur de présumés emplois fictifs de Penelope Fillon, l’épouse du candidat François Fillon, une enquête avait été ouverte par le Parquet national financier fin janvier 2017 (lire l’épisode 1, « Fillon dollar baby »). Cinq ans après, ce lundi 9 mai, la justice s’est prononcée pour la seconde fois dans cette affaire : après un procès et une condamnation en 2020, les prévenus avaient fait appel. François Fillon voit sa peine revue à la baisse. Il est condamné à quatre ans de prison dont une année ferme – la cour d’appel n’a pas voulu se prononcer sur un éventuel aménagement, qui reste possible via un juge d’application des peines. En première instance, l’ancien Premier ministre avait écopé d’une peine plus conséquente : cinq années de prison dont deux ferme (lire l’épisode 9, « La justice taille un costard à Fillon »). Le tribunal l’avait aussi condamné à 375 000 euros d’amende et dix ans d’inéligibilité, peine confirmée ce lundi en appel.
Sa femme, Penelope Fillon, est condamnée à deux ans de prison avec sursis – contre trois ans avec sursis en 2020. Elle devra également s’acquitter de 375 000 euros d’amende et ne pourra briguer un nouveau mandat électif pendant deux ans. Quant à Marc Joulaud, l’ancien suppléant de François Fillon à l’Assemblée, sa peine de trois années avec sursis est confirmée en appel. Il écope aussi d’une peine d’inéligibilité de cinq ans.