L’affaire avait plombé la campagne présidentielle de 2017. À la suite de révélations de presse sur de présumés emplois fictifs de Penelope Fillon, l’épouse du candidat François Fillon, une enquête avait été ouverte par le Parquet national financier fin janvier 2017 (lire l’épisode 1, « Fillon dollar baby »). Cinq ans après, ce lundi 9 mai, la justice s’est prononcée pour la seconde fois dans cette affaire : après un procès et une condamnation en 2020, les prévenus avaient fait appel. François Fillon voit sa peine revue à la baisse. Il est condamné à quatre ans de prison dont une année ferme
Sa femme, Penelope Fillon, est condamnée à deux ans de prison avec sursis

De son côté, la cour s’est bornée, ce lundi, à lire les peines, sans les assortir de leurs motivations. Seule certitude : Penelope Fillon était poursuivie pour trois contrats de travail comme assistante parlementaire, l’un avec son mari, de 1998 à 2002, l’autre avec son suppléant, Marc Joulaud, de 2007 à 2012, puis de nouveau avec François Fillon, redevenu député, entre 2012 et 2013. Pour un total de 612 000 euros net. En appel, les époux ont été relaxés pour le premier de ces contrats, « au bénéfice du doute ». Et condamnés pour les deux autres. Un quatrième contrat de « conseillère littéraire » à La Revue des deux mondes, accordé par son propriétaire, Marc Ladreit de Lacharrière, proche de François Fillon, a également été jugé « fictif ».
Au cours du procès en appel, qui s’est tenu en novembre 2021, la défense des Fillon n’avait pas beaucoup évolué.