Ainsi donc et à la surprise générale, Laurent Fabius et Alain Juppé n’ont-ils pas sauvé le monde. Le président du Conseil constitutionnel, l’ancien Premier ministre et les sept autres « Sages »
Alors non, passer par une loi de financement rectificative de la Sécurité sociale pour cette réforme des retraites n’est pas inconstitutionnel, a jugé le Conseil : « Si les dispositions relatives à la réforme des retraites, qui ne relèvent pas du domaine obligatoire des lois de financement de la Sécurité sociale, auraient pu figurer dans une loi ordinaire, nuancent les Sages dans leur décision, le choix qui a été fait à l’origine par le gouvernement de les faire figurer au sein d’une loi de financement rectificative ne méconnaît, en lui-même, aucune exigence constitutionnelle. » Précisant qu’« il n’appartient pas au Conseil constitutionnel de substituer son appréciation à celle du législateur à cet égard ». Évidemment, passer par cette loi de financement de la Sécu plutôt que par une loi spécifique sur la réforme des retraites avait un intérêt pour le gouvernement : celui de pouvoir dégainer le 49.3.