Cheveux courts grisonnants, lunettes à montures rouges, jean, veste de costume gris clair sur chemise bleue avec cravate, gestuelle qui respire l’énergie… Le général Jacques-Charles Fombonne a déjà douze cafés dans le buffet quand on le retrouve à 17 heures au siège de la Société protectrice des animaux (SPA). Très occupé depuis sa mise en retraite de la gendarmerie à diriger l’association, il a accepté de faire une pause « retour en arrière » sur un fiasco qui, depuis trente-sept ans, hante la gendarmerie et son Institut de recherche criminelle : l’affaire Grégory. Celle de cet enfant de 4 ans retrouvé mort, pieds et poings liés par une cordelette, un bonnet rabattu sur le visage, dans la Vologne, rivière des Vosges. Le crime n’est toujours pas élucidé. L’affaire se traîne, de compléments d’enquête en nouvelles expertises, au gré des avancées de la science. Des espoirs à chaque fois déçus, mais sans cesse ravivés à coup de « Et si… ». Et si des vieilles traces d’ADN pouvaient désormais parler ? Et si on repassait autrement au peigne fin l’écriture du
Affaire Grégory : la science comme dernière chance
Depuis trente-sept ans, la famille de Grégory Villemin mise sur les progrès de la forensique pour tenter d’obtenir des réponses.
Texte
Catherine Mallaval
et Mathieu Nocent
Illustration
Clara Dealberto et Jules Grandin
Édité par
Lucile Sourdès-Cadiou