Xavier Broseta, le DRH d’Air France qui a perdu sa chemise le 5 octobre dernier, n’est plus là. Il a été remplacé par Gilles Gateau. Visage rond, verbe courtois et chemise bleu ciel, le nouveau directeur des ressources humaines nous a accordé un entretien sur le « dialogue social » à Air France, un intitulé dont il a la charge. Dans son bureau, sur un meuble, de petites jumelles permettent d’observer les pistes de Roissy au travers d’une baie vitrée. Il y avait plus d’avions Air France avant, ici
, lâche-t-il, le regard tourné vers une brochette d’avions orange de la compagnie Easy Jet. À côté des jumelles, une médaille en or frappée de l’inscription « Hôtel de Matignon » rappelle qu’il y a six mois encore il était le directeur adjoint du cabinet du Premier ministre, Manuel Valls. Gilles Gateau est arrivé après l’épisode de la chemise, mais sa nomination était actée plusieurs mois avant. Le nouveau DRH a hérité du dossier et s’est retrouvé, à peine arrivé, dans un bras de fer avec les pilotes, dont l’issue reste inconnue. Dans cet entretien, il revient notamment sur les rapports complexes avec le puissant syndicat des pilotes d’Air France.
Vous occupez le poste le plus médiatisé de l’année 2015 : DRH d’Air France. Quelle est la particularité du job par rapport à EDF où vous avez eu les mêmes responsabilités, de 2001 à 2006 ?
Depuis trois mois et demi que je suis dans ma fonction, j’ai eu le temps de voir des différences.