Start-up nation

Quentin Hayot a grandi en Martinique avant de rejoindre la métropole pour étudier à Centrale Paris, dans « le froid et la grisaille ». Ses quelques stages lui ont passé l’envie de travailler dans des grands groupes. Une fois diplômé, il a monté « une première boîte qui n’a pas marché », puis rejoint Ralph Mansour dans le projet Le Closet. Un ami commun les a mis en relation.

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Formé à l’École spéciale des travaux publics (ESTP), Ralph Mansour a travaillé huit mois dans le conseil avant de lancer sa boîte de location de vêtements par abonnement. Artisanale les premiers mois, la start-up s’est structurée jusqu’à embaucher treize salariés. Ce qui lui plaît le plus, c’est d’être « parti d’une feuille blanche ». Son goût de l’entrepreneuriat lui vient peut-être de ses parents libanais qui ont ouvert plusieurs commerces. « La vente en ligne, ils ont mis du temps à comprendre le principe, sourit-il, mais ils m’ont toujours soutenu. »

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Diplômée d’une école de commerce à Angers, Virginie Augagneur a longtemps travaillé dans l’hôtellerie-restauration avant de monter sa boîte dans l’événementiel, puis de rejoindre 50 Partners à sa création, en 2012. L’un des fondateurs, Jérôme Masurel, est un ami de longue date. À 38 ans, elle s’occupe des événements organisés par l’incubateur et sert de guide aux touristes intrigués par les start-up françaises.

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Julie Sima a fait ses études à la London School of Economics. Elle a travaillé dans un cabinet de conseil, avant d’être embauchée chez Le Closet, comme responsable du marketing et des achats. Son boulot consiste à augmenter les abonnements du site, mais aussi à mettre en valeur les stocks de vêtements, dont elle photographie elle-même les nouvelles collections.

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Flavien Guillocheau est devenu start-uppeur sans vraiment le chercher. Diplômé d’un master de psychologie, il a commencé à monter un site pour produire des statistiques sur les compétitions de jeux vidéo, dont il est lui-même un grand adepte. PandaScore a grandi, jusqu’à collecter 2,5 millions d’euros auprès d’investisseurs et embaucher une dizaine de personnes. À 24 ans, il ne se voit pas comme un « patron » et aimerait préserver l’ambiance de geeks décontractés qui règne dans la start-up, sans hiérarchie apparente, si la boîte grandit.

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Avec ses pulls aux couleurs pimpantes et ses baskets blanches, Jean-David Chamboredon est de tous les raouts du milieu des start-up françaises. Dirigeant du fonds d’investissement Isai, il représente les « capital-risqueurs » – aussi appelés « VCs » –, qui financent les premières années de vie des jeunes pousses. Polytechnicien, il a longtemps travaillé au sein du cabinet Capgemini, avant de découvrir le monde des start-up dans la Silicon Valley, alors que la bulle internet s’apprêtait à éclater. Coprésident de l’association France digitale, le lobby du secteur, il a été l’un des initiateurs, en 2012, du mouvement des « Pigeons ». La suppression de l’ISF était aussi l’une de ses revendications.

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En charge du Numérique, Mounir Mahjoubi est, à 33 ans, l’un des benjamins du gouvernement d’Édouard Philippe. Diplômé de Sciences-Po Paris, il a longtemps milité au Parti socialiste, participant aux campagnes de Ségolène Royal et de François Hollande. Il a aussi monté plusieurs boîtes, dont la plateforme La Ruche qui dit oui !, et a su se faire apprécier de « l’écosystème » start-up, qui l’appelle familièrement « Mounir ». Il était par exemple l’un des interlocuteurs privilégiés du lobby France Digitale pendant la campagne d’Emmanuel Macron, qu’il a rejoint début 2017, après avoir quitté son poste de président du Conseil national du numérique (CNNum).

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