C’est l’histoire d’un fan de sports et de jeux vidéo qui, presque sans le faire exprès, s’est retrouvé start-uppeur et patron d’une dizaine de salariés. Flavien Guillocheau, 24 ans, porte un sweat à capuche siglé PandaScore. Comme Le Closet (lire l’épisode 2, « Derrière les portes du Closet »), cette start-up, qu’il a lancée en 2015, est l’une des recrues de 50 Partners, l’incubateur depuis lequel Les Jours racontent la « start-up nation » (lire l’épisode 1, « Silence, ça jeune pousse ! »). Son domaine ? Le e-sport, des compétitions de jeux vidéo qui rassemblent des millions de spectateurs lors de leur retransmission en salles ou en streaming. Son business ? Analyser les flux vidéo pour en extraire des statistiques de jeu, vendues aux joueurs professionnels et à des sites de paris. Par exemple, le nombre d’armes achetées en temps réel sur le jeu de tir Counter-Strike, les buts réussis par les joueurs de foot virtuels de Fifa… Cela peut surprendre le novice qui ne s’est jamais aventuré plus loin que Tetris, mais le e-sport est en plein essor : il aurait déjà séduit 1,6 million de spectateurs en France en 2017, collectant 20 millions d’euros de revenus, selon une étude de PayPal. Pour perfectionner ses algorithmes, PandaScore doit consacrer du temps à sa recherche et développement et ne vise pas la rentabilité avant fin 2018. Mais la start-up vient de réunir 2,5 millions d’euros lors d’une levée de fonds auprès de fonds d’investissement (Alven et Global Founders Capital), de 50 Partners et de « business angels ».