Les travaux de rénovation du 657 Boulevard – dont un nouveau système d’alarme – sont achevés en quelques mois. Mais à l’idée d’emménager, les Broaddus sont submergés d’angoisse. Pourront-ils laisser leurs enfants jouer dehors ou inviter des copains ? Y aura-t-il une nouvelle lettre du Watcher chaque semaine ? Derek se renseigne sur le coût de bergers allemands dressés et publie une offre d’emploi sur un site web d’anciens militaires – « Votre seul boulot sera de faire de l’exercice dans le jardin tous les jours » – mais les Broaddus n’ont pas acheté le 657 pour se retrouver enfermés dans une forteresse. « Au bout du bout, la question était de savoir quel risque on était prêts à prendre, m’explique Maria. Nous n’allions pas mettre nos enfants en danger. » L’alarme de la maison s’est déjà déclenchée à quelques reprises, et Derek a dû s’y rendre, parfois en pleine nuit, muni d’un couteau au cas où. « Ils étaient fous de joie à l’idée de cette nouvelle maison, et puis en quelques jours, ils ont été pétrifiés par la peur, me confie Bill Woodward, le peintre. Je me suis retrouvé avec Maria tremblante et en pleurs dans mes bras, alors que je la connais à peine ».
Pour ne rien arranger, The Watcher semble de plus en plus dérangé (lire l’épisode 1, « “Très chers nouveaux voisins du 657 Boulevard…” ») : « Le 657 Boulevard se retourne contre moi. C’est à moi qu’il s’en prend désormais. Je ne comprends pas pourquoi. Quel sort lui avez-vous jeté ? C’était mon ami et maintenant c’est devenu mon ennemi. Je suis responsable du 657 Boulevard. Ce n’est pas lui qui est responsable de moi. Je vais repousser le mauvais en lui et attendre qu’il redevienne bon. Il ne me punira pas. Je vais me relever. Je serai patient et j’attendrai que tout cela passe et que vous m’ameniez à nouveau le sang neuf. Le 657 Boulevard a besoin de sang neuf. Il a besoin de vous. Revenez. Laissez le sang neuf jouer à nouveau comme moi autrefois. Laissez le sang neuf dormir au 657 Boulevard. Arrêtez de le changer et laissez-le tranquille. »