Commémorant le 21e anniversaire des attentats meurtriers d’Al-Qaida contre les États-Unis le 11 septembre dernier, le président Joe Biden a invité chaque citoyen à défendre « chaque jour » – et non une fois par an – la démocratie et ses valeurs. Cette insistance à réunir tous les Américains autour de la démocratie, comme si la chose n’allait plus de soi, est la suite logique de son précédent discours, en date du 1er septembre. Un discours qui a lancé la campagne des élections de mi-mandat, qui se dérouleront le mardi 8 novembre prochain, et marqué une rupture forte dans l’histoire récente des États-Unis… et aussi dans celle de Joe Biden lui-même. Ce jour-là, dans une mise en scène solennelle, voire martiale, qui a été beaucoup critiquée – le Président était entouré de Marines –, Joe Biden a dénoncé le péril mortel pour la démocratie américaine que représentent Donald Trump et ses partisans, réunis sous l’acronyme « MAGA » (Make America Great Again), semblant changer l’ordre des urgences de son gouvernement.
Contrairement à la guerre froide contre le communisme soviétique ou celle contre le terrorisme islamiste menée par l’administration Bush Jr, l’ennemi prioritaire n’est plus étranger, il est à l’intérieur, niché parmi les Américains eux-mêmes. Et par cette exclusion d’une partie de la nation du champ démocratique, le président Biden, élu comme