En attendant les midterms du 8 novembre prochain aux États-Unis, la campagne avance au rythme des ennuis judiciaires de Donald Trump. Désormais poursuivi au civil par la procureure générale de l’État de New York, Letitia James, pour avoir surévalué ses avoirs, l’ancien Président risque une amende salée et une interdiction de diriger des entreprises dans son État natal. Criant sans fin au complot des juges et des médias de gauche sur l’antenne amie de Fox News, il doit aussi se défendre face à l’enquête du ministère de la Justice sur la gestion inconséquente de ses archives présidentielles (lire l’épisode 25 de la saison 2, « Trump, le FBI et les dessous de Palm Beach »). Mais à trop se focaliser sur Donald Trump
Car si Donald Trump et même Joe Biden veulent faire du 8 novembre une revanche de la présidentielle 2020, ce scrutin intermédiaire consiste d’abord et surtout en des centaines d’élections locales : la Chambre des représentants doit être entièrement renouvelée (435 membres) ainsi qu’un tiers du Sénat fédéral, 36 postes de gouverneurs et 30 de procureurs généraux locaux. Enfin, 85 % des sièges des assemblées législatives locales du pays seront remis en jeu. Dans ces campagnes d’abord déterminées par des dynamiques locales, plus que par l’avenir politique personnel de Donald Trump, la question majeure à droite est de savoir si la mutation du personnel et de l’idéologie du parti républicain

Avec 35 sièges en jeu au Sénat, actuellement à l’équilibre avec 50 démocrates et 50 républicains, la couleur de la nouvelle majorité dépend de sept élections seulement