En ce début de 2024 et plus que jamais, le sort de la prochaine présidentielle aux États-Unis, voire de la démocratie américaine, gravite autour de Donald Trump, véritable astre noir de la politique. Sa situation est déjà une anomalie historique. Il est le premier ex-Président à briguer un nouveau mandat après avoir été battu depuis Herbert Hoover, républicain déchu de la Grande Dépression. Mais contrairement à ce dernier, et aux très rares ex-Présidents ayant cherché à revenir à la Maison-Blanche au XXe siècle, Donald Trump semble très bien placé pour gagner son pari. Écrasant les sondages nationaux sur les intentions de vote à la primaire républicaine, il domine Joe Biden pour une éventuelle revanche de 2020 dans les dernières enquêtes d’opinion
Cette redite de 2020 est une autre anomalie historique produite par Donald Trump et son déni de la défaite. En cas de nouveau duel contre Joe Biden, ce sera la première fois depuis 1956 et la septième seulement en 240 ans que la présidentielle américaine opposerait de nouveau les mêmes concurrents. La singularité est aussi politique, Donald Trump briguant la présidence des États-Unis pour y établir, de son propre aveu en décembre 2023, « une dictature mais pour le premier jour de [s]on mandat seulement ». Au-delà du