Le 14 octobre 1912, l’ex-président Theodore Roosevelt, en pleine campagne pour reconquérir la Maison-Blanche, doit prononcer un discours à Milwaukee, dans le Wisconsin. Sortant du restaurant de l’hôtel pour se rendre à la salle de réunion, il est surpris par le tir à bout portant d’un certain John Shrank venu l’assassiner. Mais la balle de Shrank est freinée par l’étui à lunettes de Roosevelt et un exemplaire soigneusement plié de son volumineux discours. Theodore Roosevelt n’est pas gravement touché et décide d’aller prononcer son discours avec une balle logée dans le muscle pectoral, qu’il conservera d’ailleurs toute sa vie. Cette résilience, magnifiée par sa formule « Il faut plus d’une balle pour tuer un Bull Moose [élan mâle] », est entrée dans l’histoire, correspondant à la force virile qu’il a revendiquée durant toute sa carrière politique. Et ce masculinisme du New-Yorkais Theodore Roosevelt en fait une référence et une inspiration omniprésentes pour Donald Trump depuis son entrée en politique.
Le rapprochement est encore plus évident après la tentative d’assassinat à laquelle vient d’échapper Donald Trump à Butler, dans les environs de Pittsburgh, en Pennsylvanie. Lui aussi blessé sans gravité, à l’oreille droite, par une balle, a immortalisé ce moment dramatique par un poing rageusement levé vers la foule alors qu’il était ceinturé par sa protection du Secret Service en vue de son évacuation. Le cliché déjà historique, pris par le photographe de l’Associated Press