Le 6 août, au lendemain de sa sélection comme colistier par Kamala Harris (lire l’épisode 32, « Tim Walz, le coup de vice de Kamala Harris »), Tim Walz ne veut pas cacher son enthousiasme pour la campagne présidentielle à venir. Et dans un grand moment d’exubérance, sur scène, à Philadelphie, il lance à la foule : « Merci madame la vice-présidente pour la confiance que vous m’avez accordée, bien sûr, mais peut- être plus encore merci pour la joie que vous ramenez. » S’il a fallu que la porte-parole de la Maison-Blanche Karine Jean-Pierre précise dès le lendemain que le Président n’avait pas pris ombrage de cette remarque plutôt blessante pour lui, elle est révélatrice d’un tournant majeur dans le récit de campagne démocrate. Avec Kamala Harris et Tim Walz, adieu aux sombres philippiques de Joe Biden sur une démocratie en danger face à Donald Trump, portées d’une voix hésitante par un Président affaibli. Et place à la joie, qui devient le thème central de toutes les manifestations publiques de la campagne, ainsi que le montre en ce moment la convention démocrate, toute d’exaltation et d’enthousiasme, qui va officiellement introniser Kamala Harris ce jeudi 23 août.
Au-delà de la mise en scène festive mais calibrée de cette joie nouvelle, comme la performance virale de la rappeuse africaine-américaine Megan Thee Stallion lors d’un meeting à Atlanta, les démocrates ont de quoi objectivement se réjouir.