En signant, dimanche 1er mai, un accord avec La France insoumise pour rejoindre une coalition de gauche inédite intitulée « Nouvelle union populaire écologique et sociale » (Nupes), Europe Écologie - Les Verts (EELV) abandonne-t-il ses convictions pro-européennes ? Et le Parti socialiste va-t-il faire de même, alors que les négos avec LFI semblent bien engagées ? La question européenne est au cœur des discussions
Sans dispute à gauche sur les traités européens, en effet, il n’y aurait pas eu de Jean-Luc Mélenchon. Plus exactement, ce dernier ne serait jamais devenu le leader de la gauche radicale que l’on connaît. Rappelons-le : c’est à cause de l’Europe que l’ancien sénateur socialiste, fidèle de François Mitterrand et ministre de Lionel Jospin, décide en 2008 de s’émanciper du parti auquel il a adhéré en 1976. Le PS vient, un an plus tôt, de ratifier le traité constitutionnel de Lisbonne, qui reprend les principaux éléments pourtant rejetés par le peuple français lors du référendum de 2005.