Dès le 10 janvier 2020, date à laquelle Sars-CoV-2 a été démasqué – et son génome rendu public –, les chercheurs de tous les continents se sont lancés dans une course aux armes contre le Covid-19. Sur le front « amont », celui de la vaccination, la réussite est époustouflante : les records de vitesse de développement et de production ont été pulvérisés. Et avec des taux d’efficacité qui dépassent les 80 %, les vaccins à disposition sont ultraperformants. Certes, le virus varie (lire l’épisode 1, « Vaccins : un coronavirus, ça mute énormément ») et il faudra adapter les vaccins en conséquence. Mais il ne fait plus aucun doute que c’est grâce à eux que nous verrons le bout du tunnel épidémique. Sauf que, pendant que les seringues se vident, les malades continuent d’affluer et de décéder dans des hôpitaux saturés. La mortalité hospitalière due au Covid-19 reste extrêmement élevée, même si elle a considérablement baissé dans le monde au cours de l’année qui vient de s’écouler. En octobre 2020, elle était tombée à 36 % dans les unités de soins intensifs, contre 42 % fin mai et 60 % fin mars, selon une étude parue en février dernier dans la revue Anaesthesia. Car si la prise en charge de la maladie s’est améliorée, aucune molécule miracle n’est encore apparue sur le front des traitements. Or ce ne sont pas les effets d’annonce qui ont manqué.
Dans les premiers mois de la pandémie, les soignants ont dû faire avec les moyens du bord. Et un peu à tâtons.