C’est le banquet à la fin de l’album de campagne de Laurent Wauquiez. Ce jeudi 7 décembre, à Saint-Priest, en périphérie de Lyon, le candidat ultra-favori pour prendre la tête des Républicains lors du congrès de ce week-end donne son dernier gros meeting avant le scrutin. En guise de barde, la sono passe l’intégrale de Johnny Hallyday, décédé mercredi. Puis, devant près de 700 partisans, « l’idole des jeunes » traverse la salle des fêtes escorté par ses chers étudiant de l’UNI. « Ça fait du bien d’être de retour à la maison », lance-t-il sur scène. Comme en écho, ce dimanche 10 décembre après son élection dès le premier tour avec 74,64 % des voix, sa première phrase a été : « Oui, nous pouvons le dire, la droite est de retour. »
Nous sommes en 2017 après Jésus-Christ. Toute la Gaule a été conquise par les Marcheurs… Toute ? Non ! Une région dirigée par un irréductible Gaulois résiste encore et toujours à « l’État centralisateur ». Par Toutatis, son chef se tient prêt : depuis deux ans déjà, il brandit avec constance son bouclier idéologique, érigeant le chauvinisme en valeur cardinale. Son cri de ralliement : la « préférence régionale ». Pourtant, c’est bien un destin national que convoite l’homme à la parka.
Pour son dernier meeting sur ses terres, Laurent Wauquiez brosse l’image d’Épinal de « sa » région. Celle « du monastère du Brou, du plateau des Glières, de la basilique de Fourvière et de la soierie lyonnaise ».