Le 4 novembre 1984 naissait la chaîne cryptée. 35 ans, un Bolloré et un plan social plus tard, les salariés disent leur désamour.
Son rôle dans la série.
Mourir en juin 2015, au moment des premières rumeurs de suppression des Guignols, être enterré le jour où Bolloré vire Belmer, et avoir des amis qui vous organisent une soirée d’hommage au soir d’un comité de management où Bolloré met en scène « une séance de terreur et d’humiliation », on ne peut pas retirer à feu Alain de Greef un certain sens du timing. Jusque dans sa mort, l’historique directeur des programmes de Canal+, né en 1947, aura pesé sur la chaîne, celle dont il ciselé les programmes, fait naître des Guignols, des Nulle Part ailleurs, des Groland… de 1984 à 2000. De Greef comparait le travail de programmateur avec celui d’un peintre : « S’il faut faire Les Nymphéas avec uniquement du rouge et du noir, je le ferai. Comme je suis un provocateur, il m’arrive aussi de faire Les Nymphéas avec du caca et du vomi. » C’est sûr qu’entre ça et Bolloré qui se targue de pas être un prix Nobel, il y a une légère baisse de niveau à Canal+.
Par Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts
Le 4 novembre 1984 naissait la chaîne cryptée. 35 ans, un Bolloré et un plan social plus tard, les salariés disent leur désamour.
Jeudi, une semaine après la suppression de l’émission, c'était la dernière fête des marionnettes. « Les Jours » étaient là.