À Rio, une commission enquête sur les irrégularités des travaux pour les JO, qui débutent dans quelques jours.
Son rôle dans la série.
Alan est un « carioca » (habitant de Rio) pur jus, « un peu plus même », assure-t-il en riant. Il a habité dans la zone nord, ouest, sud… Il connaît Rio comme sa poche, en tout cas plus que la moyenne des habitants qui restent bloqués dans leur quartier, coincés par des embouteillages dantesques. Fonctionnaire pour une banque de financement public, il applique souvent son œil d’économiste sur l’actualité. Pendant longtemps, s’engager ne lui venait pas à l’esprit. Il ne s’est jamais senti à l’aise avec la logique de confrontation perpétuelle des différents mouvements sociaux locaux. Sa volonté de militer s’est pourtant affirmée à mesure que les grandes manifestations de 2013 contre l’augmentation des tarifs de bus et la corruption prenaient de l’ampleur, mais, déçu par le résultat, il a remis ça à plus tard. Sentant que l’influence des partis politiques et des syndicats traditionnels était en recul, il a sauté le pas et a participé à sa première réunion lorsqu’il a entendu parler de la possibilité d’une CPI des Jeux olympiques. « Vu la manière dont les chantiers ont été conduits, il me semble évident qu’il y a quelque chose de louche quelque part. Je veux juste que la justice puisse faire son travail. »
Par Jean-Mathieu Albertini