Dette monstre, corruption, milices : à un mois de l’élection municipale, le retour à la réalité est douloureux pour Rio.
Son rôle dans la série.
Dona Penha est extrêmement chaleureuse et sympathique, et a un fort caractère. Habitante de la communauté depuis 22 ans, elle s’est accrochée à son quartier en se plongeant dans la lutte. C’est l’une des personnalités centrales de ce combat. Pour elle, c’est clair depuis le début : « Je ne vais pas faire une croix sur 22 ans de mon histoire pour 15 jours de Jeux olympiques. » Comme le reste des résidents restants, Dona Penha pense que « l’argent n’achète pas tout » et se dit très heureuse d’avoir lutté jusqu’au bout. De toute façon, elle n’envisageait pas autre chose que la victoire : « Le monde peut bien s’écrouler, nous resterons debout pour résister », lâche-t-elle au détour d’une discussion. Grande bavarde, elle aime beaucoup recevoir des gens dans sa communauté afin de montrer que les favelas sont peuplées en majorité de gens honnêtes, capables de grandes choses, loin des clichés véhiculés dans les médias dominants. Très croyante (sa maison détruite était une annexe de l’église), elle développe un discours presque révolutionnaire quand elle se met à parler de politique.
Par Jean-Mathieu Albertini
Dette monstre, corruption, milices : à un mois de l’élection municipale, le retour à la réalité est douloureux pour Rio.
Inspirée par les résistants de Vila Autódromo, Ana Paula, à Manguinhos, se bat contre les meurtres commis par la police.
Les Jeux olympiques se déroulent à quelques mètres de Vila Autódromo mais à des années-lumière de ses habitants.
À Rio, les habitants de Vila Autódromo, favela rasée pour les Jeux qui démarrent, emménagent dans leurs nouvelles maisons.
Vila Autódromo a été rasée pour accueillir le village olympique, à Rio. Une vingtaine de familles ont refusé de quitter la favela.