Plateformes et créateurs de contenu ont bien compris comment fidéliser les jeunes et leur soutirer de l’argent. Exemple avec les « matchs » TikTok…
Son rôle dans la série.
Rien ne prédestinait le primo-député socialiste à porter une proposition de loi aux côtés de Stéphane Vojetta, député de la majorité, et soutenue par Bruno Le Maire, ministre des Finances. Âgé de 31 ans, fils d’instituteurs agrégé d’histoire et normalien, Arthur Delaporte était doctorant contractuel à la Sorbonne et conseiller auprès des députés Yann Galut et Valérie Rabault. Il devient lui-même député du Calvados en juillet 2022, siégeant au sein de la Nupes, dans l’opposition. C’est en reprenant les mots d’une influenceuse de la téléréalité dans l’hémicycle, pour alerter ses collègues sur les publicités frauduleuses émises par ce milieu, qu’il découvre l’ampleur du problème. Des dizaines de messages lui arrivent de consommateurs lésés, pour demander qu’enfin, la pratique des influenceurs soit encadrée.
Par Marjolaine Koch
Plateformes et créateurs de contenu ont bien compris comment fidéliser les jeunes et leur soutirer de l’argent. Exemple avec les « matchs » TikTok…
La relation entre les créateurs de contenu et leur communauté est un équilibre fragile, chronophage et qui peut vite devenir toxique.
Les influenceurs ont beau être leurs propres chefs, ils ont des comptes à rendre à d’autres : marques, agents, abonnés et algorithmes.
Des investigations qui prennent du temps, des agents des fraudes en sous-effectif : la loi ne va pas être simple à appliquer.
Déjà cantonnées aux pubs de seconde zone, ces stars des réseaux ont été totalement écartées de la fabrique de la loi. Une logique classiste.
Pub, alcool, filtres, chirurgie esthétique : le texte voté à l’Assemblée nationale veut encadrer les dérives des réseaux sociaux.