Les policiers d’Aulnay jugent partial le traitement médiatique de l’affaire Théo L. Résultat : ils refusent de s’exprimer.
Son rôle dans la série.
Dès le début de l’enquête sur l’interpellation de Théo L., le maire d’Aulnay-sous-Bois, né en 1968, est monté au créneau, en rappelant que la police « est là pour protéger et non humilier nos concitoyens ». Il a publiquement appelé à ce que la qualification de viol soit maintenue. Cet ancien policier, secrétaire général du syndicat Synergie (classé à droite) de 1998 à 2010, a commencé sa carrière politique sous le haut patronage de Nicolas Sarkozy. Tête de liste UMP aux élections régionales de 2010, en Seine-Saint-Denis, il est élu conseiller régional d’opposition. Battu aux législatives de 2012, il ravit la mairie d’Aulnay-sous-Bois aux socialistes deux ans plus tard. En parallèle, il devient secrétaire national de l’UMP aux questions de sécurité.
Par Camille Polloni
Les policiers d’Aulnay jugent partial le traitement médiatique de l’affaire Théo L. Résultat : ils refusent de s’exprimer.
Après « l’affaire de la matraque », la police municipale d’Aulnay a participé à une opération de com auprès des jeunes.
Des affrontements ont eu lieu avec la police. Hadama Traoré, suivi par « Les Jours », a passé neuf heures en garde à vue.
Malgré l’affaire Théo L., la question des rapports police-population est un non-sujet de la campagne présidentielle.
À Aulnay, les habitants de la cité des 3 000 naviguaient entre peur du FN, vote Mélenchon… et circonspection.
Six semaines après l’agression du jeune homme à Aulnay-sous-Bois, l’enquête ne fait que commencer.
Comme Théo L. et Mohamed K., Djamel Dib a porté plainte pour des violences policières à Aulnay. Il n’en attend pas grand-chose.