Souvent (très) à droite, parfois (un peu) à gauche, Chirac a enchaîné les grands écarts idéologiques. Souvenirs d’un suiveur (3/3).
Son rôle dans la série.
« Jamais sans ma fille » : ce surnom a longtemps collé à ses nombreuses paires de santiags. Collaboratrice de son père depuis le milieu des années 1980 à la mairie de Paris, elle ne l’a jamais quitté par la suite. Jusqu’à devenir présidente de la Fondation Chirac en 2012. Cheffe de la communication paternelle (verrouillée) à l’Élysée durant douze ans, elle a l’obsession de le protéger de lui-même mais surtout de la presse. À l’inverse de sa mère, elle déteste les apparats du pouvoir et de la bourgeoisie. Elle a voté Hollande en 2012. Après 2007, le milliardaire et grand ami de la famille François Pinault lui offre un poste de communicante et un siège au comité exécutif de son groupe. Elle épouse Philippe Habert, politologue lié au Figaro qui, quelques mois après leur mariage, est retrouvé mort par empoisonnement. Elle épouse ensuite l’ex-judoka Thierry Rey, dont elle a un fils, Martin, fierté absolue de son grand-père. Elle s’est remariée avec Frédéric Salat-Baroux, dernier secrétaire général de l’Élysée… de Jacques Chirac.
Par Antoine Guiral