Pour la première fois depuis le début de son procès, l’ancien colonel syrien a pris la parole par la voix de ses avocats. Il nie tout.
Son rôle dans la série.
Formée en novembre 2012, la Coalition nationale des forces de l’opposition et de la révolution (CNFOR) syrienne se veut l’incarnation politique de la révolution. On y retrouve notamment le Conseil national syrien et des représentants de comités rebelles locaux. Les mouvances djihadistes en sont exclues. Reconnue politiquement par une centaine de pays, la Coalition est basée à Istanbul où elle nomme un gouvernement provisoire en exil. À partir de 2014, elle participe aux différentes sessions de pourparlers de paix à Genève au sein d’un Haut Comité des négociations. Anwar Raslan y aurait été engagé un temps comme conseiller à la sécurité. Minée par ses divisions internes et par les signaux politiques contradictoires de ses soutiens occidentaux et arabes, la Coalition est largement critiquée par la population syrienne, qui la juge souvent déconnectée de la réalité de la guerre voire corrompue. Au fil de la guerre, son poids politique a décru au profit d’autres groupes plus conciliants vis-à-vis du régime. À l’automne 2019, la Coalition participe aux réunions du Comité constitutionnel syrien sous l’égide de l’ONU, chargé de préparer une hypothétique transition politique en Syrie. Mais les discussions sont paralysées par le régime qui, fort de son emprise sur la quasi-totalité du territoire, n’envisage pas une concession.
Par Lena Bjurström
Pour la première fois depuis le début de son procès, l’ancien colonel syrien a pris la parole par la voix de ses avocats. Il nie tout.