Pour se débarrasser de sa réputation fiscale, le Grand-Duché organise son « nation branding ». Un lavage très artificiel.
Son rôle dans la série.
« Ni joviale ni intellectuelle, ni populiste ni populaire, ni apparatchik ni charismatique, ni technocrate ni animal politique. » C’est ainsi que l’hebdomadaire Lëtzebuerger Land décrit Francine Closerner. Longtemps journaliste politique – elle a travaillé à RTL Radio Lëtzebuerg et à RTL Télé Lëtzebuerg de 1992 à 2013 –, cette femme de 46 ans est proche d’Étienne Schneider, le leader socialiste du LSAP. Elle s’engage auprès de lui lors des élections législatives de 2013 et devient secrétaire d’État à l’Économie, à la Sécurité intérieure et la Défense. Elle s’investit avant tout dans le processus de « nation branding ». Quelques mois après sa prise de fonction, elle est commet un impair qui lui vaut une impopularité tenace : à Noël 2014, elle part au ski dans les Alpes avec la voiture de fonction du ministère. Prise sur le fait, elle répond que la pratique n’est pas interdite par le code de déontologie du gouvernement (ce qui est exact) et qu’« elle n’est pas bête au point de ne pas [se] renseigner à l’avance ». Une désinvolture et une arrogance qui indignent la population luxembourgeoise.
Par Nicolas Cori