L’avocat historique de « Charlie », Richard Malka, a marqué la fin du procès par une plaidoirie en faveur de la liberté d’expression.
Son rôle dans la série.
Homme aux 80 albums, illustrateur et dessinateur engagé autant que scénariste, statue familière du bon vivant, il a laissé derrière lui, plus que ses idées de gauche peut-être, les silhouettes de femmes girondes et souriantes, emblèmes de la libération sexuelle, comme sa « Paulette » des années 1970 (dessinée par Pichard). Il est l’un des fondateurs d’Hara-Kiri et sera rédacteur en chef de Charlie Hebdo de 1970 à 1981. Il moquera toute sa vie les petits esprits conservateurs, conformistes et mesquins, dans des dialogues de café du commerce exprimés par son personnage du « roi des cons » qui débite des brèves de comptoir imbéciles (« Monsieur, je suis pour la liberté de la presse à condition que la presse n’en profite pas pour dire n’importe quoi ! »). Né à Tunis d’une mère franco-italienne et d’un père juif polonais, il a été l’emblème d’un esprit libertaire, engagé et de la dérision mordante qui est l’essence de Charlie. Passé par L’Humanité, Paris-Match, France Soir, Le Journal du dimanche ou Le Nouvel Observateur, il a glissé au fil des années d’une contestation féroce à une certaine institutionnalisation, comme Cabu. Trois pièces de théâtre et cinq films ont adapté ses œuvres.
Par Thierry Lévêque
L’avocat historique de « Charlie », Richard Malka, a marqué la fin du procès par une plaidoirie en faveur de la liberté d’expression.
À la barre, les survivants de « Charlie » se sont remémoré l’horreur du 7 janvier 2015, ont partagé leurs blessures, dit leur colère.
Bande à « Charlie », victimes de l’Hyper Cacher, accusés : le procès des attentats de janvier 2015 est un étrange ballet judiciaire.