Pour imaginer l’après-Covid, les acteurs de la musique avaient besoin du live de samedi. Ils ont dû batailler pour qu’il ait lieu.
Son rôle dans la série.
À la tête des Eurockéennes de Belfort depuis 2001, celui qui fut un enfant trimballé entre la Côte-d’Ivoire et l’Est de la France gère les grands écarts comme personne. Cool et précis, volubile et inquiet, rock et rap, capable de présenter une fiche technique au préfet du Territoire de Belfort comme de parler d’un idéal culturel partageur dans le bureau de la ministre, Jean-Paul Roland est tout en même temps. Ça le travaille, il hésite souvent entre sa passion profonde pour la musique et le rôle qu’il a conquis, qui est celui de grand organisateur du concret – les autorisations, les normes, le nombre de toilettes sèches – plus que celui qui va voir les musiciens backstage. Peu à peu, ce grand bosseur qui sait parler aux médias – pas si fréquent dans le monde des festivals qui aime vivre caché – est devenu une sorte de porte-parole national. Directeur des Eurocks, cocréateur et activiste de la fédération internationale DeConcerts!, membre de la commission festival du Prodiss, le syndicat de la musique live, il s’agite de partout et plus que jamais face à la crise du Covid, pour une cause qu’il a appris un soir de concert devant The Clash : faire que la musique soit toujours un peu plus différente.
Pour imaginer l’après-Covid, les acteurs de la musique avaient besoin du live de samedi. Ils ont dû batailler pour qu’il ait lieu.
Jauge assise, 5 000 personnes max : les contraintes sanitaires annoncées par le gouvernement sont une douche froide pour les organisateurs.