À la tête d’une fédération à la dérive, le président Le Graët pourrait survivre à ses turpitudes grâce aux résultats des Bleus au Qatar.
Son rôle dans la série.
Né le 20 décembre 1998 à Paris, attaquant génial et incroyablement précoce, esprit acéré, il est depuis la fin de son adolescence l’incarnation du rêve éternel et universel du football, celui du quidam devenu roi du monde. Il ambitionne ouvertement de devenir le plus grand joueur de tous les temps, en surpassant la légende brésilienne Pelé. Au plan du football, il est dans les temps puisqu’avant le Mondial qatari, à la veille de ses 24 ans, il comptait déjà un titre de champion du monde avec les Bleus (2018), une Ligue des nations (2021), 59 sélections et 28 buts. Passé professionnel à l’AS Monaco en 2015 à 17 ans et déjà champion de France avec ce club, transféré en 2017 au PSG pour la somme record concernant un joueur français de 180 millions d’euros, il a renouvelé son contrat en 2022 pour le montant de 630 millions d’euros brut sur trois ans, dont 180 de suite, selon Le Parisien. Fils d’un Camerounais, footballeur de niveau régional, et d’une Franco-Algérienne handballeuse de Ligue 1, le jeune homme a frappé d’abord les esprits par sa maîtrise de la communication et une gestion de son image au millimètre. Il a toujours reversé toutes les primes touchées chez les Bleus à des associations caritatives, soignant particulièrement celles de Bondy, sa ville natale de banlieue parisienne. Il a obtenu de la FFF, à la veille du mondial au Qatar, une révision des contrats de sponsoring de l’équipe de France, qu’il voudrait davantage « éthiques ». Il ne craint pas de dénoncer le racisme des tribunes et des réseaux sociaux, quitte à se heurter au président de la FFF. Un premier faux-pas, des éclats de rire à l’évocation d’un déplacement en train lors d’une conférence de presse du PSG, a toutefois fissuré en 2022 l’image lisse de la superstar consensuelle.
Par Thierry Lévêque
À la tête d’une fédération à la dérive, le président Le Graët pourrait survivre à ses turpitudes grâce aux résultats des Bleus au Qatar.
Muets sur les morts des chantiers du Qatar, hostiles au brassard contre l’homophobie… Les Bleus ont déjà perdu moralement le Mondial.
Médias, supporters, sponsors, politiques… Tous sont gênés aux entournures, mais tous iront à Doha. Show must go on.