Dans la course au lithium, brandir le « made in France » à la sauce Macron est vain. L’enjeu exige de penser alliances et, surtout, sobriété.
Son rôle dans la série.
Il attire tant les convoitises qu’on l’a surnommé « l’or blanc », du fait de sa couleur. Le lithium, « Li » de son petit nom chimique, est un métal alcalin, mou et très léger, qui s’oxyde très vite au contact de l’eau et de l’air. On ne le trouve pas sous forme métallique dans la nature, mais dispersé dans des saumures (mélange d’eau et de sels), de l’argile ou de la roche. Autrefois essentiellement utilisé dans les verres et céramiques ou encore en médecine, pour le traitement des patients bipolaires, ce minuscule atome possède une qualité essentielle : il stocke bien mieux l’électricité que tout autre matériau. Dans les années 1970 et 1980, le développement des batteries électriques dites « Li-ion » est une révolution et la production de lithium augmente progressivement pour alimenter le marché électronique, de l’ordinateur au smartphone. Mais ces dernières années, avec le développement des énergies renouvelables – lesquelles nécessitent des batteries pour stocker l’énergie – et des voitures électriques, la production s’est accélérée au rythme des engagements des dirigeants mondiaux à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Par Lena Bjurström
Dans la course au lithium, brandir le « made in France » à la sauce Macron est vain. L’enjeu exige de penser alliances et, surtout, sobriété.
À Tréguennec, un article sur un gigantesque gisement et une visite ministérielle ont mobilisé les citoyens contre tout projet de mine.
Alors que le projet d’Imerys ne dit rien de la pollution de l’eau et bien peu sur les déchets, l’ouverture de la mine semble déjà actée.