La garde à vue de ce témoin-clé de l’affaire a couru sur plus de trente-trois ans. Elle vient d’être annulée par la cour d’appel de Paris.
Son rôle dans la série.
Née dans la famille Bolle de Laveline-devant-Bruyères, l’ouvrière du textile Marie-Ange, qui a neuf frères et sœurs, dont la benjamine Murielle, épouse Bernard Laroche et donne naissance en 1980 à Sébastien, qui a quasiment le même âge que Grégory, mais souffre d’un handicap lié à un kyste au cerveau. Son couple bat un peu de l’aile fin 1984 lorsque son mari est arrêté et inculpé de l’assassinat de Grégory Villemin. Elle n’apprécie pas que sa petite sœur Murielle ait impliqué Bernard dans l’enlèvement de l’enfant. Son époux sort de prison le 4 février 1985. Il est abattu sous ses yeux par Jean-Marie Villemin le 29 mars. Ce jour-là, Marie-Ange vient d’apprendre qu’elle est enceinte. Jean-Bernard naît quelques mois plus tard. En 1988, elle s’installe en couple avec Denis Jacob, un cousin éloigné. Ils ont une fille, Neige, avant que Denis ne se suicide. Indemnisée par Jean-Marie Villemin pour le meurtre de Bernard Laroche, puis par l’État pour n’avoir pas su protéger son premier mari, Marie-Ange reste persuadée qu’il était innocent. Elle publie un livre en 2009, Les Larmes oubliées de la Vologne (Archipel), dont le bandeau rouge annonce : « Mon mari n’est pas coupable ».
Par Patricia Tourancheau
La garde à vue de ce témoin-clé de l’affaire a couru sur plus de trente-trois ans. Elle vient d’être annulée par la cour d’appel de Paris.
Pour le premier enquêteur de l’affaire Grégory, il n’y a pas d’énigme : avant d’être écarté, il suivait la bonne piste.
L’affaire Grégory et son traitement médiatique hantent encore la journaliste Laurence Lacour, raconte-t-elle aux « Jours ». (2/2)