Choisir des cours en plus ? Avec le nouvel examen, ça ne paye plus, constatent parents et élèves du lycée Mounier, à Grenoble.
Son rôle dans la série.
Quand elle a passé son bac ES à la fin des années 1990, Mélanie Goossens a pris l’option arts plastiques en candidate libre. Carton (quasi) plein, avec un 19/20. L’élève brillante a continué à collectionner les mentions bien : licence d’arts plastiques et maîtrise d’histoire de l’art contemporain à Paris, master 2 de communication des biens culturels, conception et supports de l’exposition à Avignon. Elle arrive en stage au service pédagogique du musée d’arts de Grenoble en 2005, où elle est vite embauchée comme médiatrice culturelle. « Tu dois savoir tout faire, les visites, les ateliers, et accueillir tout le monde, des scolaires aux adultes à besoins particuliers », souligne-t-elle. En parallèle, elle commence à enseigner en collège et crée une association à destination des publics « empêchés » de se rendre au musée. En 2010, elle passe le Capes pour « suivre » une amie. Reçue quatrième au classement national, elle est nommée deux ans plus tard à Mounier, où elle multiplie les partenariats avec les acteurs culturels. Sa ligne : « Faire sortir les élèves du lycée, y faire entrer le monde professionnel. » Elle « adore » son poste, suivre ses jeunes (une cinquantaine chaque année sur les trois niveaux), quand au musée, elle voyait rarement les mêmes enfants deux fois : « Les élèves ont compris que la salle d’arts est leur espace. Le deal, c’est la liberté en échange de la responsabilisation, et ça fonctionne. »