Réforme du bac : dans le feu de l’option

De Grenoble

Il est 8 h 30 passé ce mardi 5 novembre et le car s’engage sur la rocade grenobloise. Direction Lyon et sa Biennale d’art contemporain. « C’est cool, on est en dehors du lycée ! Et c’est Florian qui nous conduit ! », lance Mélanie Goossens façon Ouibus, après avoir déroulé au micro le programme de la journée. Applaudissements pour le chauffeur. La prof d’arts plastiques se rassoit pour former à l’aide de petits papiers les trois groupes – bleu, jaune et rouge – qu’elle va se répartir avec les autres accompagnateurs de la sortie. Les 47 élèves à bord sont tous inscrits en spécialité ou en option « arts » au lycée Emmanuel-Mounier de Grenoble. Le matin, ils vont se rendre aux anciennes usines Fagor, l’un des lieux investis cette année par la manifestation ; l’après-midi sera consacré à une visite du musée d’art contemporain lyonnais.

Une rentrée « tranquille », juge Lucas C., élève de 1^ère G4, dont le cours d’arts est l’une des trois spécialités qu’il a choisies pour le bac 2021 (lire l’épisode 1, « Le bac passe la première »). Originaire du Trièves, une vallée montagnarde située à une petite heure de Grenoble, il a passé les vacances de la Toussaint chez lui, « tranquille », dit-il encore. Le grand blond semble peu perméable au stress, même si les nouvelles modalités du contrôle continu ont bien chargé son emploi du temps : « On a trop de trucs notés, on a presque un DM (devoir à la maison, ndlr) tous les jours. Il y a des trucs que je ne fais pas, je procède par élimination », explique-t-il avec flegme. En maths, une de ses autres spécialités, il a « abusé », reconnaît-il : « J’ai eu 6 au premier DS (devoir surveillé, ndlr), il y a des trucs que je ne comprenais pas et des trucs que je n’ai pas trop appris… » Lucas C. compte sur la prochaine interro pour se refaire.

Une fois à Lyon, devant les usines Fagor, Axelle, également en 1^ère G4, grignote du pain pour rattraper le petit-déj’ qu’elle n’a pas pris à la maison : « Quand je me lève, j’ai jamais faim et quand j’arrive au lycée, bam, j’ai trop la dalle », se marre-t-elle. Pendant les vacances, elle est partie chez la grand-mère de sa meilleure amie, à Chamonix : « On est montées à l’aiguille du Midi, un truc méga haut où tu prends le téléphérique, c’était trop bien. » Revenue à Grenoble, elle s’est reposée et a bien fêté Halloween. On a promis de garder pour nous les détails de la soirée. Léna, elle, a dormi, a passé du temps avec son copain et, comme toujours, est allée danser.