En 1997, plus de dix ans après les faits, l’assassin de Cécile Bloch court toujours. La crim’, elle, multiplie les pistes.
Son rôle dans la série.
Expert judiciaire depuis 1991, le docteur Olivier Pascal fut un pionnier en France de l’identification par les empreintes génétiques, avec feu le chef du laboratoire de biologie moléculaire du CHU de Nantes, Jean-Paul Moisan. Au début des années 1990, les deux généticiens extraient à la demande de magistrats – dans les affaires les plus graves – l’acide désoxyribonucléique du sperme ou du sang laissé par un auteur de crime sur les lieux ou sur la victime. Ils le comparent ensuite au cas par cas à l’ADN d’un suspect. Olivier Pascal devient même l’expert attitré de la brigade criminelle de la PJ de Paris où il se lie d’amitié avec plusieurs chefs de groupe et des commissaires. Une fois par semaine, ce généticien en blouse blanche et aux lunettes cerclées prend le TGV pour récupérer au 36 quai des Orfèvres des « matériaux biologiques » placés sous scellés puis les transporte à Nantes, afin de les analyser. À cette époque, le fichier national des empreintes génétiques n’existe pas, et le scientifique se montre arrangeant avec les enquêteurs. Il se constitue une base de données interdite qui permet de faire des rapprochements entre plusieurs dossiers. Pour les officiers de la crim’, ce savant convivial et accommodant fait des miracles. On le voit dans tous les grands procès d’assises disserter sur la constitution de l’ADN avec la métaphore des « wagons d’un train » et détailler ses expertises. Sa cote a baissé dans les années 2010 avec la concurrence entre experts. Le très médiatique Olivier Pascal ne veut désormais plus exposer sa science : « Je fais un rejet des journalistes », dit-il.
Par Patricia Tourancheau
En 1997, plus de dix ans après les faits, l’assassin de Cécile Bloch court toujours. La crim’, elle, multiplie les pistes.
En 1996, dix ans après la mort de Cécile Bloch, l’ADN de son assassin est isolé. Enfin un coup de fouet pour l’enquête ?