Comme les Ukrainiens après eux, les Afghans suivis par « Les Jours » ont rapidement obtenu le statut de réfugiés. Une exception.
Longtemps, je me suis dit que j’irais en Afghanistan. Mais mon parcours de journaliste m’a emmené plus à l’est, vers l’Asie et le Pacifique. Et jamais, encore, je n’ai mis les pieds dans le pays d’Anis, Mursal, Ataie, Jamila et Aqeel. Quand je les ai rencontrés, le 4 septembre dernier, dix jours après leur arrivée en France, évacués par avion, fuyant leur pays où les Talibans, à nouveau, imposent leur joug après vingt ans de répit, j’ai voulu raconter leurs histoires. Suivre leur installation. Comprendre ce que le déracinement fait aux individus. J’aime donner la parole à ceux dont la vie bascule, dans l’ombre de la grande actualité. On peut me lire dans Télérama, Le Monde diplomatique, et parfois Le Monde. Je couvre aussi l’Asie du Sud-Est pour Courrier international. J’ai écrit avec Rithy Panh, La Machine khmère rouge (Flammarion 2009).
Comme les Ukrainiens après eux, les Afghans suivis par « Les Jours » ont rapidement obtenu le statut de réfugiés. Une exception.
Les rues sûres et l’indifférence générale amortissent leur peine. Les Afghans suivis par « Les Jours » se font peu à peu à l’exil.
Avant leur exil en France, ils vivaient dans un pays encore conservateur, mais de plus en plus libre. Puis les talibans sont revenus.
Mursal, Ishaq Ali, Sami, Jamila et Aqeel ont quitté l’Afghanistan en quelques heures. Ils racontent l’aéroport, l’angoisse, l’abandon.