Des milliers de réactions et de partages sur les réseaux sociaux, un ancien ministre qui vient mettre son grain de sel et un député qui annonce vouloir « saisir à la rentrée le gouvernement d’une question écrite ». Diantre, cela ressemble à une affaire d’État. Dans ce cas, baptisons-la comme il se doit, nommons-la le « #briedeMeauxgate ». De quoi parle-t-on ? D’une photo partagée il y a quelques jours sur Twitter par un avocat amateur de bonne bouffe et de vins naturels. On y voit l’étiquette d’un brie de Meaux vendu chez Monoprix qui serait « fabriqué et affiné en Espagne ». En bas de l’étiquette, un macaron « AOP », pour « appellation d’origine protégée ». Pour mémoire, ce label européen « désigne des produits qui ont été produits, transformés et élaborés dans une aire géographique déterminée, en mettant en œuvre le savoir-faire reconnu de producteurs locaux et des ingrédients provenant de la région concernée ». Pour le brie de Meaux, l’aire est assez étendue, mais quand même pas jusqu’en Espagne.
Ça fait tache et il n’en fallait pas plus pour que des lecteurs des Jours demandent l’avis de Bioman sur cette sombre affaire. On a d’abord contacté Monoprix pour avoir des explications. Réponse de leur service de presse national :