Mis en place dans les mairies lors de la crise des gilets jaunes, les cahiers de doléances sont désormais loin des regards, dans les archives départementales. Coups de gueule, idées, encouragements : les citoyens y interpellent Emmanuel Macron. Cet été, tous les midis, « Les Jours » vous en partagent un extrait, brut.
«Madame le Maire
Je suis de ces Parisiens pauvres que le pouvoir oligarchique de la France a repoussés toujours plus loin de la capitale par gentrification et remplacement. Je suis la dernière moule gauloise accrochée au rocher.
- L’immigration a détruit ma vie depuis 40 ans, transformant le paradis en enfer.
- La France est gérée comme une entreprise : baisse permanente des coûts, redistribution toujours plus faible aux travailleurs et toujours plus forte aux actionnaires. Baisse de la qualité des services publics. Qui sont les actionnaires de la France ?
- Aucune liberté d’expression. On part en prison si on dit la vérité.
- Endogamie des élites. Les mêmes se cooptant, il n’y a pas d’ascenseur social.
- Ingérence étrangère. On a le choix entre Israël et la Russie. Quid de la France dans tout ça ?
- RIC toute matière !!!
· Immigration
· « Progrès » sociétaux
Un gilet jaune en colère (j’ai fait toutes les manifs). »