Mis en place dans les mairies lors de la crise des gilets jaunes, les cahiers de doléances sont désormais loin des regards, dans les archives départementales. Coups de gueule, idées, encouragements : les citoyens y interpellent Emmanuel Macron. Cet été, tous les midis, « Les Jours » vous en partagent un extrait, brut.
«Monsieur le Président,
Je vous remercie de votre initiative citoyenne, par contre je ne suis pas certain que toutes les doléances seront lues. Néanmoins, je vais saisir cette opportunité pour vous faire part de mes griefs. J’habite une petite commune, Saint-Julien-aux-Bois, en Corrèze. Je peux vous dire que dès le début de la première revendication des gilets jaunes “Non à l’augmentation des taxes sur les carburants”, je fus de suite solidaire pour les motifs suivants : je ne suis pas sûr que cette taxe supplémentaire contribue à assainir notre planète qui continuera malheureusement à être polluée par d’autres occupants que les Français.
Saint-Julien-aux-Bois est une petite commune de 440 habitants située à 50 km de grandes villes, aussi pour que ce soit pour aller travailler, faire ses courses, faire des études, se soigner, etc. il nous est obligatoire de posséder un moyen de locomotion et de préférence une voiture, car nous n’avons pas de transports en commun. Les taxes trop élevées sur le prix du carburant plombent considérablement le budget d’une famille et je ne parle même pas des taxes afférentes aux véhicules.
Le renouvellement d’un moyen de locomotion moins énergivore coûte bien trop cher pour des petits ou moyens budgets. Le problème est le même concernant le chauffage de nos habitations rurales n’ayant pas le gaz de ville (dommage que le mouvement des gilets jaunes a engendré des violences et dégradations inacceptables).
Si vous avez besoin d’augmenter les recettes et éponger le déficit de l’État :
- Rétablissez l’ISF
- Diminuez les effectifs et les avantages mirobolants des 577 députés et des 348 sénateurs (lisez le livre Pilleurs d’État de Philippe Pascot)
- Taxez les banques sur leurs bénéfices, après tout c’est grâce aux petits épargnants (281 milliards d’euros sur les livrets et assurances) que les banques font des bénéfices
- Arrêtez l’immigration qui est une certaine forme d’esclavage moderne qui coûte plus cher qu’elle ne rapporte. Supprimez les avantages consentis aux exilés qui fuient leur patrie au détriment de ceux qui ont servi la France
- Relancez l’industrialisation française et européenne. Arrêtons de vendre à la Chine, à l’Afrique notre savoir-faire (cela contribuera à diminuer le chômage en France)
- Mettez un terme aux fraudes et évasions fiscales de nos artistes et sportifs
- Et de grâce, arrêtez d’augmenter les impôts des classes sociales petites, moyennes et des retraités qui ne profitent d’aucuns avantages sociaux et qui sont les plus taxés par l’État français.
Recevez mes salutations distinguées. »